
À partir du concept de capital fictif, il soutient que la
finance préempte la production future, s’approprie de la richesse qui reste à
créer. S’appuyant sur des données comparatives couvrant les quatre dernières
décennies, il montre que l’accroissement desdettes publiques et privées,
l’essor des produits financiers, l’affirmation de la norme de création de
valeur pour l’actionnaire, ou encore l’action des pouvoirs publics en faveur de
la stabilité financière participent d’un même dispositif de domination sociale
et politique. Le capital fictif pourrait n’être qu’un tigre de papier...
Mais il mord ! Par la financiarisation, le capital s’est arrogé un pouvoir dont
on ressent aujourd’hui toute la violence.