
Un meurtre a été commis. Un policier est
dépêché sur le lieu du crime. Il récolte des indices, recueille des
témoignages, identifie des suspects, bref mène l’enquête. À l’issue de
celle-ci, il confond le coupable en détruisant son alibi et en révélant les
motivations de son geste. L’arrestation du meurtrier, prélude à son jugement et
à sa punition, rétablit la stabilité d’un ordre social un temps menacé par le
crime. Telles sont, schématiquement résumées, les étapes d’une
intrigue policière classique. Sauf que
Sauf que le policier est mal réveillé ; mal rasé,
décoiffé, hagard, il erre sur la scène du crime en quête d’un café et d’un
cendrier où écraser son cigare. Ou bien arrive chargé d’un sac de provisions
d’où il tire des bananes qu’il distribue généreusement aux autres policiers
présents. Ou fait sur les fesses une chute de plusieurs mètres dans le ravin où
un cadavre incarcéré dans une épave de voiture vient d’être découvert. Ou
encore s’extasie devant un nouveau modèle de machine